Jeudi 02 juin. 7 heures sonnent au clocher quand je pars avec Wolfgang mon nouvel ami. Il vient de Stuttgart et marche depuis deux mois. Depuis hier on ne se quitte pas. Nous avons dormi dans la même chambre et diné ensemble. Wolfgang ne parle pas ou peu le français et balbutie un anglais aussi approximatif que le mien mais nous arrivons à nous comprendre. Aujourd’hui mon chemin serpente entre pâturages et sous bois. (peut être devrais-je dire ma route, car sur les 22 kilomètres qui me séparent de Saint-Jean je n’en verrai que 4 de sentiers). Partout, dans la campagne verdoyante les paysans s’affairent à confectionner d’énormes balles de foin qu’ils empileront dans des hangars. Les vaches se font plus rares. Moutons et brebis les remplacent. Dans les villages que je traverse, on rencontre ces belles maisons aux façades blanches et lumineuses entrecoupées de pans de bois peints en rouge. C’est la couleur que l’on retrouve partout: sur les portes, les balcons, les volets. A croire qu’ils ont tous acheté la peinture dans le même magasin ! C’était à l’origine du sang de bœuf qui avait aussi pour avantage de protéger le bois des insectes et du pourrissement.( Ça je l’ai lu sur Wikipedia ).

J’arrive à Saint Jean Pied de Port avant 14 heures. J’en ai terminé avec la partie française de mon chemin et, pour fêter l’événement, je m’offre une énorme glace. On m’avait promis une ville grouillante de pèlerins mais les rues sont désertes. Où se cachent ils? Ils sont pourtant 300 à partir chaque matin sur le camino. Une fois installé au gîte Makila, j’hésite à ressortir pour visiter la ville par cette chaleur. D’ailleurs qu’aurais-je à visiter? Les remparts? l’église? la rue de la citadelle par laquelle je suis arrivé où la rue d’Espagne, par laquelle je repartirai demain? Toutes les deux sont bordée de boutiques de souvenirs où de gîtes. Après un court passage à l’église Notre-Dame-du-Bout-du-Pont et au bureau des pèlerins pour faire tamponner ma crédentiale je préfère me reposer et reprendre des forces en vue de la montée qui m’attend demain.
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magnifique….