Samedi 7 mai. Je quitte très tôt le « repos du pèlerin » de Monistrol, gîte-hôtel au confort modeste mais suffisant. Il faut rapidement reprendre les dénivelés perdus la veille, c’est à dire monter 500 mètres plus haut par un petit sentier rocailleux et glissant pour atteindre le plateau du Gévaudan. C’est ici, qu’à partir de 1764, un animal mi-loup, mi-chien terrorisa la population pendant plusieurs années. Il a bien sûr disparu depuis, mais son nom et son image restent l’emblème de toute la région.

Comme chaque jour, Jürgen et Maïna me rattrapent après une heure de marche. Je vais cheminer avec eux jusqu’à Saugues et les laisser, une dernière fois, partir devant car ils vont trop vite pour moi. C’est ça aussi la magie du chemin. On se croise une heure, un jour, puis chacun continue son chemin. On se reverra peut-être plus loin… ou jamais. Après j’avance seul entre prairies couvertes de jonquilles et sous bois. Puis ce sera la Clauze et son donjon, Chanaleilles, où nous avions dormi il y a sept ans, et enfin le Sauvage après deux heures de traversée dans la forêt.

Saugues. St Jacques montrant le chemin
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