Même si l’idée de rejoindre Compostelle germait dans ma tête depuis longtemps, mon chemin a véritablement commencé le jour où, Rose et moi, avons traversé Paris pour nous rendre au 8 rue Jean Bart, siège de la société française des amis de Saint Jacques de Compostelle.
C’était le 28 septembre 2021 et là, dans un bureau où régnaient des empilements de livres et de revues, un ancien pèlerin nous accueillit avec courtoisie. Nous étions simplement venus chercher notre credencial mais de souvenirs en souvenirs et de questions en questions la visite s’éternisa. L’homme était passionnant, passionné et prolixe au-delà de toute imagination si bien qu’après une heure passée avec lui nous ne dûmes notre salut qu’à l’arrivée d’un futur pèlerin qui venait, lui aussi, chercher cet indispensable passeport.
Je me souviens de cette journée, du plaisir qui était le mien en contemplant le précieux document encore vierge, imaginant que bientôt il serait couvert de paraphes et de tampons retraçant mon parcours. Tout cela me semblait encore loin, très loin.
Et aujourd’hui, à trois jours de mon départ, je me demande si je suis vraiment prêt. Il y a en moi une sorte de jubilation teintée, par moments, d’appréhension.
Joie de me lancer dans l’inconnu et peur de ce même inconnu. Éternel paradoxe du genre humain !
Tu sais bien que l’homme est d’une complexité rare !!!
J’ai bien aimé ton ressenti au regard de la credentiale.