Mercredi 8 juin. A 7 heures, je quitte Torres del Rio et l’hostal rural San Andres (excellente adresse pour le repos du pèlerin). C’est la première fois depuis longtemps que je me réveille avec un ciel couleur sépia. Mon étape n’est pas très longue mais avec du relief ce qui me promet une journée animée. On abandonne la plaine pour les collines. Les montées, parfois exigeantes, succèdent aux descentes, souvent raides. En faisant porter mon sac je crois que j’ai été bien inspiré car je ne sais pas dans quel état je serai arrivé. Il est onze heures et je marche depuis quatre heures quand j’arrive enfin dans Viana. Je n’ai fait que 11 kilomètres, mais le parcours très accidenté m’empêche d’aller plus vite. Comme c’est souvent le cas, une très longue rue bordée de maisons, de commerces, d’églises, de cafés la transperce de part en part. Pour l’instant je m’y arrête une demi-heure pour me reposer et boire un café con lèche, mais c’est beaucoup plus qu’il faudrait consacrer à cette petite ville. A partir d’ici, j’entre dans la province de la Rioja. Les vignes ne vont pas tarder. Et pour me faire regretter ce beau pays qu’est la Navarre le chemin reste presque exclusivement sur le goudron jusqu’à Logroño. J’y pénètre en traversant le Rio Arga sur le puente de piedra. Ici, un bureau des pèlerins accueille les jacquets, comme à Cahors mais sans la traditionnelle citronnade. Dommage, elle aurait été la bienvenue. Mon logement étant un peu en dehors du camino, j’en profite pour m’imprégner de l’atmosphère de la ville.




Merci 6pour ces magnifiques photos, qui nous permettent de partager un peu ton chemin, et pour ta prose, qui nous fait (un tout petit peu) deviner tes émotions, tes sensations, au fil des jours, des paysages, des rencontres… Prends soin de toi, je t’embrasse tres fort Patrick.