Mardi 31 mai. Je descends le premier à 6 heures. La fermière a déjà mis la table pour le petit déjeuner. J’ai juste le temps de lui dire au revoir avant qu’elle ne parte pour la traite du matin. A côté de mon bol elle a posé, comme elle me l’avait promis hier, une petite tasse remplie de crème de lait. Ici on est à la ferme et le lait stérilisé n’a pas droit de cité. Me voilà ramené soixante ans en arrière quand on se battait pour avoir, sur nos tartines, la peau du lait que ma mère écumait après l’avoir fait bouillir. Après Sauvelade ( très belle abbaye du 13ème siècle) et jusqu’à Navarrenx je dois avaler presque 15 kilomètres de goudron. Je commence à m’en lasser. Pourtant le paysage est beau, vert et doucement vallonné. Après chaque côte il faut redescendre dans le fond d’un vallon où coulent une rivière ou un ruisseau et recommencer à grimper.

Heureusement après Navarrenx le chemin devient plus agréable. Je traverse pendant deux heures, sur un beau sentier, une immense forêt. Je suis seul au milieu de ces bois parcourus de bruits inconnus. C’est une impression étrange et bienfaisante après ces heures à marcher en pleine chaleur. Mais je ne peux toutefois pas éviter les 5 kilomètres de route pour rejoindre Lichos. C’est en traversant le Saison, vingt minutes avant d’arriver, que je quitte le Béarn pour entrer dans le pays basque (ça c’est Angèle la propriétaire du gîte qui me l’a dit).

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1 thought on “LICHOS”

  1. salut les jeunes et les moins jeunes….mais toi tu garderas ton éternelle jeunesse…! bisousbises salut à toi!

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