Jeudi 19 mai. Laisser Cahors au petit matin en traversant le Lot sur le pont Valentré, vide de touristes, reste un moment magique. Il faut le savourer car juste après, la remontée sur le Causse se fait par un escalier taillé dans la falaise. Pittoresque mais exigeant !
Ensuite, l’étape sera comme le paysage : sans relief et agricole.
Après avoir marcher sur 10 kilomètres, on arrive à Labastide Marnhac. C’est le seul village que je rencontrerai aujourd’hui. A la terrasse du café-épicerie-tabac, on retrouve tout ce que le chemin compte de pèlerins : Patrice (de Laval), rencontré au camping de Cajarc, Odile et Pierre Paul que je croise et décroise depuis plusieurs jours et… mon ultracrepidarianiste de Conques avec son clown blanc. Jacques, fils de Zebédée, pêcheur sur le lac de Tibériade, tu ne m’épargneras donc rien ?
A part cet intermède, je ne verrai plus personne jusqu’à l’arrivée. La journée passe, monotone. Depuis quelques jours, ma tête se vide de toute pensée superflue et mon corps apprend à se contenter du nécessaire. Ce n’est pas un jeûne, ce serait bien imprudent de priver mon corps de cet indispensable carburant. Mais je m’aperçois qu’il ne demande que le nécessaire et rien de plus. Autrefois gourmand, avide, peut-être parfois vorace, il a choisi inconsciemment la voie de la désintoxication.


…se laver les yeux …s’alléger du poids de ses pensées….marcher….bonne route compagnon!
bisous bises
Christine.