Samedi 14 mai. Les soirées se suivent et ne se ressemblent pas. Hier, nous n’étions que quatre pèlerins chez Élodie et Jean Marie. Bien loin de l’agitation de la veille, nous avons passé une soirée chaleureuse et conviviale.

Comme chaque jour, je suis sur le chemin de bonne heure. Une brume pellucide laisse entrevoir les eaux vertes du Lot. L’atmosphère est légère, presque fraîche. Dès les premiers lacets, Claude me rejoint. Nous nous sommes rencontrés au gîte de MASSIP et depuis, au hasard de nos pas, nous nous croisons régulièrement. Il va bientôt filer devant et même s’il a dû, comme moi, se résoudre à faire porter son sac, il a un pas plus énergique que le mien.

En début d’après-midi, le thermomètre affiche 30 degrés et je suis bien content d’arriver à Figeac, ville natale de Champollion, l’inventeur des hiéroglyphes. Ça c’est mon copain Matron qui l’avait dit à notre instituteur, monsieur Coton, qui l’interrogeait sur les civilisations antiques. Il avait encore les oreilles toutes rouges à la récréation !

C’est une ville avec un centre historique qu’il faut visiter, et comme je suis arrivé tôt je vais me perdre dans ses petites ruelles après bien sûr la douche et la lessive du jour. Les rues piétonnes sont envahies par les touristes et les terrasses affichent complet. Ça et là, au milieu de cette foule bruyante et colorée, je reconnais un pèlerin vu la veille où le jour même sur le chemin. Pas de grandes effusions, mais un sourire, un geste de la main comme pour se dire “à demain sur le camino.”

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2 thoughts on “FIGEAC”

  1. Ah!!!…enfin!…le feuilleton reprend son rythme quotidien…. tu nous a manque pendant ces quelques jours de silence.
    Merci de nous faire partager ce parcours.

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