Dimanche 15 mai. Je quitte Figeac par le pont métallique qui enjambe le Célé. Aujourd’hui, je voyage dans le Quercy.
L’étape sera longue, 32 kilomètres, vallonnée et surtout très chaude. Huit kilomètres de bitume après le départ, je traverse Faycelles, petit village fleuri et doté d’un café ombragé. Claude est là depuis un moment et prêt à repartir. Il m’attendait car à présent le découpage de nos étapes va nous séparer définitivement.
Mon chemin traverse de grandes pelouses sèches séparées par des kilomètres de murets en pierres. Ça et là, une cazelle, petite construction circulaire qui pouvait servir de réserve, d’abri pour les bergers voire d’habitation pour les plus pauvres. L’habitat ne ressemble en rien à ceux que j’ai vus jusqu’à maintenant.
Dans l’Aubrac, c’était des constructions massives et austères comme le climat qui règne sur le plateau. Au bord du Lot, c’étaient des villages médiévaux avec déjà un avant goût du sud.
Dans le Quercy que je traverse maintenant, je ne rencontre que quelques hameaux bien modestes et ça et là une maison isolée, toujours construite sur le même modèle : murs en pierre ocre, toits à forte pente, escalier extérieur donnant accès à l’habitation.
Après 14 heures, la chaleur devient de plus en plus étouffante.
Ce soir, entre la température et les kilomètres avalés, je n’ai pas le courage de me promener dans le centre historique de Cajarc et je le regrette.
En moins d’une heure le beau ciel bleu laisse la place à de gros nuages noirs. Depuis deux jours, la météo nous annonce des orages en fin de journée : on finissait par ne plus y croire.



