Lundi 13 juin. Dernière étape avant Burgos. Comme je m’étais, par nécessité, éloigné du trajet classique du chemin , il me fallait le rejoindre de nouveau par la route….sur 4 kilomètres. «Inutile de faire comme ça. Il y a un autre chemin qui suit la N120 et qui est même plus court ». Ça c’est la gérante du gite el camino à Santovenia qui me l’a dit. Avait-elle une fois dans sa vie emprunté ce trajet de rêve ? J’en doute. Avec Miti, une Japonaise avançant d’un bon pas et avec qui j’ai passé la soirée , nous allons rallier Burgos en marchant pendant 4 heures à quelques mètres de la route. Jacques, fils de Zébédée pêcheur sur le lac de Tibériade, est-ce là une nouvelle épreuve que tu infliges au pèlerin que je suis. Heureusement je vais vite oublier ces moments désagréables car ce soir, comme à Cahors, ce sera l’heure des retrouvailles avec Rose. Nous ferons ensemble les 500 kilomètres qui nous séparent de Santiago de Compostelle.

