Mardi 28 juin. Le beau temps semble vouloir durer et ce matin c’est encore le ciel bleu qui domine. Quant au thermomètre il se montre plus agréable. Mon sac se remplit de nouveau. A peine sommes-nous sortis de Molinaseca que l’on voit devant nous cette immense plaine que nous devrons traverser pendant deux jours avant de buter de nouveau sur les montagnes. Contrairement à la journée d’hier qui était essentiellement orientée nature, celle d’aujourd’hui sera urbaine pendant les vingt premiers kilomètres. Goudron, béton, ciment se succèdent. Autant de revêtements qui ont comme principal désagrément de chauffer plus qu’il est nécessaire la plante des pieds. Et ce n’est pas les quelques belles églises rencontrées ni la traversée des vieux quartiers de Ponferrada, avec la forteresse des Templiers, qui pourront faire oublier la monotonie de cette journée. Quel dommage de ne pas consacrer plus de temps à cette belle ville. Finalement, il faut attendre les derniers kilomètres pour trouver une piste en terre blanche qui nous emmène à travers les vignes jusqu’à Cacabelos.
Tout au long du camino nous marchons dans les pas de nos ancêtres jacquets. C’était pour le salut de leur âme qu’ils élevaient de magnifiques cathédrales. C’était pour le salut de leur corps que fleurissaient tous ces hôpitaux aujourd’hui disparus. C’était pour assurer leur protection que des ordres religieux et militaires comme le Temple ou les Hospitaliers construisaient des forteresses comme celle de Ponferrada.




