Samedi 25 juin. D’après les journaux, l’Espagne subit depuis la mi juin une « ola de calor »sans précédent. Ici on croit rêver en regardant le thermomètre qui ne dépasse jamais 13 degrés le matin et 25 dans la journée. Conditions idéales pour marcher et tant pis si dans mon imaginaire le camino était synonyme de canicule. 

Départ ce matin dans la fraîcheur et sous des nuages noirs qui vont vite se désagréger sous l’effet d’un vent d’ouest froid et violent. Grand soleil et ciel bleu limpide en arrivant à Hospital de Órbigo petite localité célèbre pour son pont de 200 mètres de long qui enjambe le Rio Orbigo. Il faut lire la « légende du pont » relatant les combats chevaleresques que livra, en 1434, Don Suero de Quiñones pour l’amour d’une dame. Je n’ai pas tout retenu si ce n’est qu’il servit sans doute de modèle à Cervantes pour son don Quijote et qu’il est toujours debout. Je parle du pont bien sûr. Il y avait ici, au 12ème siècle, un hôpital qui accueillait et soignait les pèlerins. Il n’existe plus et seule persiste l’église et son clocher d’où nous contemplent plusieurs cigognes qui craquètent en nous voyant passer.

C’est après Villares de Orbigo qu’apparaissent les premières collines et les premières forêts de chênes verts qui préfigurent les montagnes toutes proches. Un peu de verticalité, aussi légère soit-elle nous change après cette semaine de grande «platitude ». Arrivés à La Croix de Santo Toribio, à 905 mètres, nous quittons définitivement le plateau pour plonger sur Astorga. La ville, qui ne possède pas plus de quelques milliers d’habitants, nous offre une cathédrale splendide. Retable aux dimensions majestueuses, portique baroque, chapelles….Et comme le démon tentateur n’est jamais loin du Christ rédempteur, la ville compte plus de chocolateries que de marchands de souvenirs.

Pendant la visite, rencontres brèves avec Odile, Pierre Paul et plus tard avec Nicole que je n’avais plus croisé depuis Cahors.

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