BURGOS

Mardi 14 juin. Rose est donc arrivée hier soir en fin d’après-midi avec Maryse chez qui elle avait passé quelques jours. Aujourd’hui ce sera, pour moi,une journée de repos et de détente sans avoir d’autre objectif que flâner et visiter. Et pour ça Burgos ne manque pas d’intérêt. En premier, visite de la cathédrale Sainte Marie, une des merveilles de l’architecture gothique espagnole. Il aura fallu trois siècles pour achever ce chef-d’œuvre et presque une heure pour admirer tout ce qu’elle recèle comme joyaux. Pour la petite histoire, on peut y voir le tombeau de Rodrigo Diaz de Vivar.« Rodrigue as-tu du cœur? », c’est lui, le campeador, le héros de la reconquista magnifié par Corneille. Il repose ici aux côtés de sa belle: « c’est peu de dire aimer, Elvire, je l’adore » c’est elle Chimène. Burgos, ce sont ces maisons aux façades colorées et aux fenêtres à noeuds. Burgos, c’est un dédale de ruelles et de places où s’alignent bars, restaurants, petits commerces. Et à partir de 19h, toutes ces rues s’animent et sont envahies par une population bruyante venant profiter de la fraîcheur crépusculaire. Nous, on en profite pour monter jusqu’aux ruines du château qui domine la ville. Au delà des flèches de la cathédrale, au loin, tout au loin, la Meseta, plateau rocailleux et austère qui nous attend demain.

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