Dimanche 29 mai. Il n’y avait pas beaucoup de monde hier soir à la ferme de Marsan. J’ai eu la chance de partager un dortoir avec moi même. C’était l’assurance de passer une nuit paisible. Et comme un bonheur n’arrive jamais seul, j’ai partagé mon repas avec trois jeunes pelerines. Il y a bien longtemps que je n’avais entendu autant de rires.
Ce matin, Marie et Julie me font le plaisir de m’accompagner. Une compagnie aussi joyeuse ne peut que faciliter la marche d’un vieux pèlerin. Vers 8 heures, comme le temps est clair j’aperçois enfin les Pyrénées qui se détachent sur l’horizon. Ils sont encore à 100 Km. Quatre jours de marche! J’ai enfin quitté les interminables plaines du Gers pour entrer en terres béarnaises. C’en est fini des grandes platitudes, le relief se fait plus exigeant. Les montées succèdent aux descentes et le pas redevient plus lent.


