Lundi 23 mai. En quittant Saint Antoine on pénètre dans le Gers.
« ici la volaille est heureuse et épanouie » annonce une pancarte au bord de la route.
Bien sûr puisqu’elle ne sait pas le sort qu’on lui réserve. La journée devrait être douce : temps doux et relief doux. Seuls quelques nuages noirs semblent vouloir gâcher la fête.
La campagne est vallonnée et je navigue entre culture et bosquets sur des sentiers très confortables. Un peu après midi, j’aperçois les remparts de Lectoure et le clocher de la cathédrale Saint Gervais. Ils semblent si proches qu’on pourrait les toucher. Il me reste pourtant encore une heure de marche.
J’arrive donc de bonne heure à Lectoure. Cette après-midi de repos va me faire le plus grand bien.
Vers 19h, alors que je pars à la recherche d’un restaurant, j’ai la bonne surprise de retrouver Michel (de Nantes ). Depuis Cahors, nous avons dormi souvent dans les mêmes gîtes mais son pas, trop rapide pour moi, m’empêche de le suivre. Je ne serai donc pas seul à dîner. Michel est comme moi : il voyage seul et pense aller jusqu’à Burgos. J’ai l’impression que cette solitude commence à lui peser. “Je me suis surpris à parler aux vaches” m’avoue-t-il.



Etrange le decalage !…je reviens de Paris… et en lisant ton cheminement, j’ai l’impression de decouvrir un autre monde et un temps lointain… quel bonheur… et puis, il y a quelque chose qui remonte de mon enfance quand tu parles des eglises, des vieux batiments, je pense a mon tres cher papa qui nous a fait aimer l’art roman des petites chapelles… merci patrick de me faire voyager …
Mais prends soin de toi…