Jeudi 19 mai. Dans son livre, Immortelle randonnée, Jean Christophe Rufin nous dit qu’il faut deux semaines au marcheur pour entrer dans la peau du pèlerin.

Moi, après un mois, j’ai surtout compris que ce chemin n’est pas une banale randonnée.

Bien sûr, jusqu’à Conques, on rencontre beaucoup plus de touriste que de pèlerins, mais après, ce ne sont plus que des voyageurs solitaires ayant souvent le même objectif : la Galice.

« Tout voyage se double d’une exploration intérieure… comme la courbe extérieure et la courbe intérieure d’un vase : l’un modèle l’autre” écrivait Marguerite Yourcenar.

A cette recherche intérieure s’ajoute, pour beaucoup, une dimension religieuse. Impossible d’ignorer que le camino était et reste un pèlerinage chrétien.

Ce soir par exemple, à Lascabanes, j’ai assisté à la bénédiction des pèlerins dans la petite église qui jouxte notre gite. Il y avait ici, tout ce que le village compte de marcheurs et comme il le fait chaque soir, le prêtre a débuté l’office en lavant les pieds de ceux qui le souhaitaient. Ça, c’est Cécile, la gérante du gîte, qui me l’a raconté.

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