Mardi 10 mai.

Je quitte Nasbinal au lever du jour pour rallier St Côme d’Olt. J’aime commencer ma journée tôt. Le marcheur solitaire, dans la fraîcheur du matin, connaît une sorte de plénitude. Autour de lui, tout n’est que calme et douceur. Le monde s’éveille et pour quelques instants, il en est le maître.

La moitié de ma journée se passe à traverser l’immense plateau de l’Aubrac. Autrefois couvert de forêts, les moines l’ont, depuis le moyen âge, déboisé pour en faire ces vastes pâturages qui s’étendent à l’infini.

Vers 10 heures j’atteins la dômerie d’Aubrac. « Dans ce lieu d’horreur et de vastes solitudes » c’est ainsi que les textes anciens évoquaient la traversée de ce pays. On comprend le soulagement des jacquets qui, en arrivant ici, transis de froid, trouvaient gîte, couvert et protection.

Maintenant commence la longue et interminable descente vers la vallée du Lot. C’est d’abord St Chély-d’Aubrac où je m’arrête un moment à la terrasse de l’hôtel « les coudercous ». (Nous y avions dormi il y a 7 ans). Il est bientôt midi, J’ai parcouru 17 kilomètres et j’en ai autant à faire avant d’arriver. Le thermomètre indique 27 degrés. Je pense que les heures qui viennent seront difficiles. C’est donc à regrets que je quitte Saint Chély en traversant la Boralde sur le célèbre pont des pèlerins. Et déjà, c’est une bonne montée qui m’attend. Elle ne sera malheureusement pas la seule. Finalement, après 10 heures de marche, j’arrive au gîte del roumiou à Saint Come d’Olt.

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