Mardi 3 mai. Encore une journée difficile. Rien n’est plat dans ce beau pays. Les descentes succèdent aux montées sur des routes forestières qui ressemblent à des pistes de débardage : tout droit dans la pente !

Pour le deuxième soir, j’arrive en miettes et trempé (il parait que la pluie n’arrête pas le pèlerin). Mais, après avoir passé une excellente soirée au gîte de la papeterie avec Maïna et Jurgen, tout est oublié. Elle est namibienne, lui est allemand, ils vivent en Nouvelle Zélande et passent au moins deux mois par an sur les sentiers de St Jacques.

J’apprends beaucoup, surtout la modestie. Je n’ai pas cherché à savoir si dans leur démarche se cachait une petite part de spiritualité. A les voir heureux de boire et de manger, et ce soir la table est excellente, je les soupçonne d’avoir des motivations plus terre à terre.

J’avais décidé de partir très tôt pour éviter d’avoir à subir les mêmes déboires que la veille. Je prendrais mon temps, quitte à m’arrêter plus souvent et à ralentir encore plus mon pas. De quart d’heure en quart d’heure je m’assurerais que G et R de me rattrapaient pas. Non que je mette un point d’honneur à rester en tête mais parce que cela voulait dire que j’avançais encore assez vite.

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